Voici un billet quelque peu particulier, qui sortira des sentiers que nous avons pour habitude de battre. Nous allons ici sortir de notre champ d’expertise habituel, pour entamer une réflexion plus globale, et surtout une projection, principalement d’ordre économique, sur l’année qui arrive.
Avec une bonne dose d’optimisme, cher lecteur, car si cela peut vous étonner, le pire n’est jamais certain !
Quelle année 2020 !
Pandémie mondiale de Covid-19, nom scientifique et pourtant barbare à nos oreilles décrivant ce Coronavirus qui nous pourrit littéralement la vie, fermeture de certains commerces, chiffres d’affaire en chute libre… on pourra dire que l’année 2020 nous aura épargné peu de mésaventures.
De plus, pour beaucoup d’entre nous, elle est à mettre en perspective avec une année 2019 qui aura été faste sur bien des aspects, à tout le moins sur le plan économique.
Mais à l’heure où l’on ne cesse de lire et d’entendre, partout dans les médias, les mots « licenciements », « faillites économiques », « chômage partiel », à quelles perspectives peut-on s’attendre pour cette année 2021 à venir ?
Une première étape : une réouverture des commerces en décembre, et un bilan économique 2020 pas (si) catastrophique
Si d’aucuns diront qu’il s’agit là véritablement d’un minimum syndical (sans mauvais jeu de mot), il n’empêche : certains commerces, considérés comme « non essentiels », vont très certainement pouvoir progressivement rouvrir leurs portes dès le mois de décembre.
En effet, bien que décriée par une partie de la population, et en particulier par les commerçants touchés par ces décisions, la stratégie de (re)confinement partiel que le gouvernement a mise en œuvre est en train de porter ses fruits : la courbe d’admissions en réanimation, ainsi que celle des personnes testées positives à la Covid-19, est en train de ralentir, voire de s’inverser. Même s’il reste utile de préciser que la pression exercée par le virus sur le système hospitalier reste très forte.
Attention : à l’heure où nous rédigeons ces lignes, aucune annonce officielle n’a encore été faite par l’Elysée, mais il apparaît de plus en plus probable que nos anticipations soient fondées.
D’autre part, si le PIB de la France va lourdement chuter, entre 9 et 10%, cela reste inférieur aux prévisions initialement prévues, de plus de 11%
Le tournant : Un vaccin arrive
C’est évidemment la plus importante nouvelle de cette année 2020, celle qui va conditionner les conditions de la relance économique de 2021.
Le laboratoire Pfizer, ainsi que son partenaire BioNTech, ont demandé vendredi à l’Agence américaine des médicaments (FDA) d’autoriser leur vaccin contre la maladie causée par le virus, le Covid-19
Une décision finale pourrait être rendue dès la première quinzaine de décembre, toujours selon cet article, et l’Europe pourrait suivre lors de la seconde quinzaine.
Le laboratoire Français Delpharm, situé en Normandie est d’ailleurs déjà prévu, en accord avec Pfizer, pour la production des doses de vaccin en France
Mettons de côté toutes les théories dites complotistes, qu’elles soient fondées ou non : c’est évidemment une bonne nouvelle, une lumière au bout d’un tunnel que nous avons tous trouvé particulièrement long. C’est la condition sin et qua non de retrouver de la normalité dans nos vies, pas seulement économiques, mais aussi, et surtout sociales.
Car cela augure d’une perspective de reprise économique des plus optimiste. Certes, la France, et par extension L’Union Européennes, ne retrouvera pas son niveau d’activité d’avant crise dès 2021, mais le rebond, le mouvement économique sera violent, pour tout le monde, et principalement pour les activités qui ont le plus durement été touchées.
On attend entre 6 et 8 % de progression du PIB en France, un retour à la normale dès 2022, et une reprise de l’économie mondiale revue de fait à la hausse, à près de 6%.
L’état français et l’Europe vont soutenir massivement la reprise.
Qu’on se le dise, la crise des subprimes de 2008 a été une leçon que toutes les institutions ont retenue.
Ainsi, l’état français va soutenir massivement la reprise économique, en se dotant d’un budget record de 260 milliards d’euros, l’idée étant d’actionner la dépense publique pour propulser la relance de l’économie.
L’Europe, quant à elle, prévoit de se doter d’un budget de relance historique de 750 milliards d’euros. Alors certes, il existe actuellement quelques dissensions politiques au sein même de l’UE, notamment entre la Hongrie et la Pologne et les autres états membres. Mais ne nous y trompons pas : il s’agit plus ici de négociations politiques, sur fond de divergences idéologiques sociétales, que de blocage économique réel.
Le pire est derrière nous.
Nous comprenons que cette assertion est difficile à entendre, particulièrement à l’heure où nous rédigeons ce billet. Mais selon les informations dont nous disposons, nous sommes convaincus que le pire est derrière nous.
Les fêtes de fin d’année qui arrivent seront différentes de celles que nous avons vécues auparavant. Mais elles seront néanmoins l’occasion de nous recentrer sur ce qui compte : nos proches, nos familles, nos amis. Elles devraient être une douce transition vers des perspectives plus optimistes, une année 2021 qui sera marquée du sceau de la renaissance en tout point : économique, certes, mais surtout sociale, sociétale, sanitaire.